ANATOMIE :
Anatomie de l’articulation Fémoro-Patellaire (FP, entre le fémur et la rotule) :
ANATOMIE :
Anatomie de l’articulation Fémoro-Patellaire (FP, entre le fémur et la rotule) :
Certaines variantes anatomiques peuvent favoriser les instabilités de rotule, ce sont les dysplasies (image 2) par rapport à un genou normal (image 1).
Ces variantes peuvent être présentes sur le fémur et/ou sur la rotule.
Sur le fémur la gorge (la trochlée) qui reçoit la rotule peut être trop « ouverte » et ne cale pas assez la rotule qui est spontanément « poussée » vers l’extérieure lors de la flexion et la contraction du quadriceps (muscle de la cuisse).
Sur la rotule sa forme en « V » peut ne pas être assez marquée et avoir plutôt la forme d’une savonnette qui ne se cale pas dans la trochlée du fémur.
LA DEFINITION DE LA PATHOLOGIE :
On différencie l’instabilité subjective ou subluxation rotulienne (la rotule ne « sort » pas de l’articulation) de l’instabilité rotulienne objective avec une luxation avérée (la rotule « sort » sur le coté de l’articulation).
Une luxation récidivante de rotule survient surtout sur un genou présentant des facteurs anatomiques d’instabilité, la dysplasie en particulier. Il s’agit d’une luxation latérale (externe).
3 éléments contrôlent le bon placement de la rotule :
– Deux « ligaments » : La rotule est maintenue en bonne place dans la trochlée par 2 ligaments sur les cotés appelés aileron rotulien interne et aileron rotulien externe.
L’aileron rotulien interne (aussi appelé MPFL en anglais « Medial Patello Femoral Ligament ») s’oppose au déplacement vers l’extérieur de la rotule
En cas de luxation de rotule celui ci est déchiré totalement ou partiellement et peut être à l’origine de l’instabilité de la rotule récidivante. C’est lui qu’il faudra réparer.
D’après genou.com
– La hauteur rotulienne : Dans certaines dysplasies la rotule peut être trop haute. Elle est due à un tendon rotulien trop long, avec pour conséquence une rotule située à distance de la trochlée, lorsque le genou est étendu. Il en résulte une perte du guidage initial de la rotule dans la trochlée, à l’origine d’une instabilité et de douleurs.
– Le muscle quadriceps (et en particulier le vaste interne) maintient en place la rotule. La faiblesse de ce muscle peut favoriser une instabilité de la rotule ou être à l’origine d’un syndrome douloureux.
SIGNES CLINIQUES :
La luxation de rotule peut survenir à l’improviste, à la maison comme sur un terrain de sport. Le patient ressent une « boule » sur le coté externe du genou après un « déboitement ».
Pour réduire cette luxation, on peut simplement tendre le genou et la rotule se remet en place naturellement la plupart du temps. Sinon le passage aux urgences est nécessaire.
L’immobilisation initiale peut être utile. Elle permettra de diminuer la douleur en attendant de voir un médecin.
En dehors d’une fracture associée diagnostiquée à la radiographie ou de certaines lésions associées, l’appui est autorisé. La marche avec 2 cannes béquilles peut être utile.
QUE FAIRE EN CAS DE DOULEURS OU DE BLOCAGES ?
Elle a pour but de confirmer le diagnostic et de rechercher les lésions pouvant être associées (petite fracture de rotule, morceau de cartilage mobile).
Cet examen physique sera complété par une IRM et éventuellement des clichés radiologiques dynamiques afin de quantifier la laxité pathologique sur votre articulation.
Laisser la rotule se luxer peut conduire à des phénomènes d’usures de cartilage de la rotule (arthrose).
L’objectif est de récupérer un genou souple, ayant bien dégonflé, indolore avec un bon tonus musculaire. Il est important de préparer une éventuelle intervention par des séances de kinésithérapie.
Elle permet de se familiariser avec les exercices que vous effectuerez après l’intervention.
DEROULEMENT DE LA CONSULTATION :
Lors de la consultation, le médecin ou le chirurgien examinera les genoux, le bilan de l’imagerie permettra de déterminer l’importance de la lésion et pourra ainsi déterminer la prise en charge médicale (LIEN) ou chirurgicale (LIEN).
QUEL TRAITEMENT APRES CETTE INSTABILITE ?
Si, il n’y a pas de récidive d’instabilité et que la stabilité de rotule est acceptable, il est possible de s’orienter plutôt vers un traitement fonctionnel, c’est à dire la rééducation. Vous serez alors réévalué par votre médecin afin de vérifier que tout se passe bien.
Si cela n’est pas le cas et si, il existe des récidives de luxations (instabilité récidivantes) ou des sensations qui empêchent la reprise d’une vie sereine, on considère que la rééducation est un échec.
On considère qu’une seule récidive peut être une indication à une réparation chirurgicale. Une solution chirurgicale peut être proposée dans ces cas.